Mets tes yeux dans ta poche

21 juillet 2003

Je lui aurais bien collé une paire de baffes à cette femme. Une femme des plus banales, la trentaine, déformée mais surement mariée, encore plus neutre qu’une baguette dans un caddie.

Dès qu’il est entré dans la poste elle a posé ses pupilles sur lui. Un vrai regard de conne. Elle faisait la queue en gardant la tête bien sur le côté pour le reluquer hautainement, limite elle allait se choper un torticoli et ça aurait été bien fait.

Regardez-les s’ils vous regardent.
S’ils regardent votre coloration capillaire râtée ou votre nez crochu, regardez ses sapes ou bien ses oreilles ; mais n’observez pas sa maladie comme on admire un éléphant dans un cirque. Ceux-là : allez au zoo bordel !
Ne vous sentez-vous pas coupable de poser vos yeux curieux et malsains sur la démarche hors norme d’une personne ? Vous qui marchez si bien, ne vous retournez pas mais rester aux aguets droit devant vous ; prenez vous un mur tant qu’on y est.

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