Little boxes made of ticky-tacky

Depuis que je suis gamine la Reine Mère fume. Elle a toujours eu des lunettes et la clope au bec. La fumée de cigarette ça faisait partie de ces odeurs rassurantes maternelles au même titre que le parfum dans son cou ou l’effluve de la laque dans ses cheveux. Je me souviens que loin de la Reine Mère seule et abandonnée, lorsque quelqu’un allumait une clope pas très loin de moi, l’odeur de la fumée me rassurait, un peu comme Alf, mon doudou que j’emportais partout. C’est bête hein !
Bref, j’avais récupéré quelques boîtes de tabac vides y’a une plombe. J’ai la fâcheuse manie de tout conserver dans l’espoir de recycler plus tard ou d’en avoir besoin un jour qui sait (comme les trois cagettes à mandarines par exemple). Pas plus tard que je sais plus quand, j’ai trié/rangé mon bureau et je suis tombée sur des affaires oubliées comme un pistolet à colle ( « pourquoi j’avais acheté ça déjà ? ») ou des petits mots de C. . Et, j’ai aussi retrouvé ces boîtes rondes. Du coup, je m’en suis enfin occupée : du papier de scrapbooking, un ciseau, une règle, de la colle Cléopâtre et le tour était joué. Et puis quand je dis que je garde tout, ça va même jusqu’aux rubans que j’ai agrafé autour des pots, ce sont ceux qui sont cousus dans les fringues chez H&M que je découpe systématiquement en même temps que les étiquettes (douée comme je suis, il y a trop de chances pour qu’un d’entre eux se fasse la malle et pende sous mon bras très élégamment donc j’élimine l’embarras potentiel tout de suite*).

* Et ça sert à rien non ?!